Outer range, les non-imbroglios temporels

Coucou les sérivores! En voilà une série surprenante! Outer range, de Brian Watkins et sur Prime, qui vient de l'annuler après deux saisons. Un casting intéressant, avec un Josh Brolin en cowboy taiseux, une ligne directrice partant de trous ténébreux apparaissant dans une clairière et entraînant les gens tombant dedans - généralement poussés par d'autres - dans d'autres époques. Oui, tout ceci à une saveur à la Dark, avec cependant moins de complexité dans le développement. Vous n'aurez pas besoin de faire de nouveaux des arbres généalogiques en post-it afin de vous y retrouver. 

Le rythme est assez lent, l'action est disséminée au compte-goutte, mais l'intrigue progresse à chaque épisode, grâce à une écriture classique et efficace. Le fameux oignon dont nous découvrons les pelures une à une. Il est intéressant de noter qu'en plaçant l'histoire dans un Wyoming rural, les personnages apparaissent comme bien moins extravertis que leurs équivalents, jeunes et fougueux de la série Dark. Autre point surprenant, les voyages temporels n'affectent pas le cours du Temps, les égarés accumulant des connaissances, mais n'agissant jamais pour changer les choses, à l'exception d'Autumn, personnage extrêmement complexe et quelque peu instable, faisant tout avancer pour les autres personnages. Des évènements devant normalement créer des paradoxes temporels se produisent, mais des chaînes d'évènements corrigent immédiatement la perturbation - je pense à l'arc de Perry - Ainsi, il n'y a pas véritablement de conséquences à voyager dans le Temps, ce dernier semblant se corriger de lui-même.

Le rythme très lent ne doit pas avoir motivé l'audience, et la saison 2 réponds à cette attente de rythme plus soutenu, si toutefois vous appréciez les bonnes intrigues se construisant sans rush, qu'un bon casting vous convient et que l'introduction de fantastique dans un environnement contemporain vous va, ma foi, Outer range devrait vous plaire! 



Un problème de rythme (mais pas que)

 


Coucou les sérivores! Bon, il y a un problème récurrent dans les séries actuelles, et comme cela peut tout à fait affecter des sessions de jeu de rôle, c'est donc la source d'un article pour Comme à la télé! Ce bon vieux rythme, la dynamique, "faut qu'ça pop-pop-pop", pour paraphraser Ruby Rhode. S'il n'y en a pas, il est certain qu'après vous être endormi devant le show visionné, vous serez quelque peu refroidi pour continuer, et resterez insensible à la sortie de la prochaine saison. Idem dans un jeu de rôle, si vous avez somnolé tout du long, difficile de trouver la motivation pour y retourner. Bref, les raisons d'un manque de rythme peuvent être nombreuses, dans le cas d'une série, un réalisateur en mode touriste, trop grande intervention du producteur, scénario faiblement écris, mauvais casting. Et en voyant la photo de l'article, vous me voyez arriver; Je vais utiliser les criant exemples des séries DC pour faire un état des lieux, et tenter de trouver des solutions. 

Les archéologues d'un hypothétique futur où l'Humanité ne se sera pas autodétruite auront matière à parler sur le fait que Marvel studio aura réussie son coup, tandis que DC, quoiqu'il tente, ne fasse que suivre poussivement, et invariablement se plante en beauté pour ce qui est de la production de ses séries live action. Allez, on parle de Swamp thing, un personnage n'envoyant pas vraiment du rêve, mais dont le matériau originel aura eu droit à de très beaux runs. Ici, pas de chance, dès la sortie du pilote, DC fait le choix de stopper le show, avec pourtant un beau casting, mais malheureusement un postulat de départ faisant beaucoup penser à la vieille série Hulk des années 70. C'est cheapos, et si le manque de rythme n'est pas ici le problème majeur, il s'ajoute surtout à celui du manque de moyens, financiers, mais aussi scénaristiques. Abreuvé de séries qualitatives, une absence de démarrage en trombe ne pardonne plus. C'est triste, c'est comme ça.

Dans Titans, je pense que le manque de rythme s'associe à une absence d'attachement aux différents personnages. Qu'ils soient volontairement assez sombres, afin de contrebalancer les rafales de blagues lourdes de leurs équivalents Marvel, voilà une bonne chose. Mais le show est visionné surtout par les consommateurs de comic books (à nuancer avec les passionnés), du coup, ambiance pesante, drama à la chaîne et zéro empathie pour ces justiciers semblant tous vouloir mener leur vie loin des autres. Les arcs narratifs semblent assemblés de manière aléatoire, quelques scènes d'action saupoudrées de fan-service ne peuvent sauver Titans.

J'avais bien aimé les premiers épisodes de la saison 1 de Doom patrol, montrant des individus aux pouvoirs perçu comme des malédictions, et ne sachant de toute façon pas bien s'en servir. Bons scénarios, ambiance sombre mais également loufoque, un côté pulp. Malheureusement ici, c'est ce bon vieux manque de rythme qui aura raison du show, avec des longueurs trop fréquentes, des épisodes entiers inutiles, et encore une fois, un manque d'attachement à des personnages clairement antipathiques. En comparaison, même les show Marvel les plus médiocres parviennent toujours à correctement rythmer leurs épisodes, c'est souvent nul, mais ça avance rapidement, sans temps mort, et si les déluges de punchline crées des soupes bien indigestes, désamorçant tous les effets dramatiques, c'est tout de même regardable, malgré l'impression de néant ressentie par la suite. 

Bon mais quoi alors? Comment bien gérer le rythme? Dans l'univers des séries, comme dans celui du jeu de rôle, au-delà des problématiques liées aux médias eux-mêmes, je pense que nous pouvons résumer tout cela à un savant dosage. Il existe des formules en écriture, et en réalité avec l'expérience, donner le bon rythme va autant impliquer l'écriture de bons personnages, ayant des points d'accroche avec les protagonistes, qu'une variation dans les arcs en cours. Il faut créer un foisonnement de possibilités, découlant de motivations établies et cohérentes, et pas besoin de faire compliqué; Un antagoniste ayant des motivations "justifiables", avec des réactions humaines et des attaches émotionnelles suffira à motiver les protagonistes à l'action. En créant un foisonnement de possibilités autour d'eux, il ne restera plus qu'à les canaliser vers une piste d'action ou une autre, gardant les autres à l'esprit lorsqu'il faudra remettre une pièce et embrayer sur un autre arc. Dans les séries citées plus haut, à chaque fois, les protagonistes sont isolés et ne semblent avoir qu'une seule ligne directrice. C'est l'écriture des séries à papy, elle ne fonctionne plus, tant nous sommes habitués à mieux. 

Pour moi qui joue en improvisation totale, l'expérience prouve qu'en posant un univers pas forcément détaillé, mais riche en accroches, il ne reste plus qu'à donner de petites pichenettes aux pjs, afin de leur proposer une quête cohérente et bien rythmée, allant d'un pnj à l'autre, mais surtout, en les incluant dans l'univers. Bien entendu que ce tavernier aura entendu parler d'eux, en bien ou en mal, bien entendu qu'ils et elles seront les élus quelque part. Tout cela les incitera à avancer, à leur propre rythme, et il ne restera ensuite qu'à donner de petits coups de stress afin de ne pas sombrer dans la monotonie. En cela, maintenir le rythme s'avère bien plus aisé en jeu de rôle que dans les séries télé! 

Supacell, lorsque Misfits rencontre Heroes


Coucou les sérivores! Supacell, énième itération de l'apparition d'une nouvelle branche de l'Humanité, dont les membres sont dotés de pouvoirs extraordinaires - et souvent destructeurs - et donc le nouveau show Netflix en six épisodes, nous emmenant dans le Sud de Londres et ses banlieues riantes. Réalisée et showrunnée par le rappeur Andrew Onwubolu, la série est dans la lignée de Heroes, avec son saut dans le futur faisant lieu de prophétie permettant aux protagonistes de se regrouper, tandis qu'une mystérieuse agence kidnappe et utilise des gens dotés de pouvoirs. Il y a également un petit côté Misfits, car les pouvoirs se manifestent chez des gens ordinaires, les voyant plus comme un fardeau que comme un don.

La "particularité" du show est qu'il rassemble exclusivement un casting non-blanc, essentiellement noir. Comme nous sommes dans le Sud de Londres dans un univers contemporain, disons que l'effet communautaire est quelque peu atténué, mais j'imagine que les mous du bulbe s'offusqueront de cet état de fait. En réalité, l'apparition des fameux pouvoirs est associé à une maladie génétique visant essentiellement celles et ceux aux origines africaines, leurs descendants semblant obtenir les précieux dons. Si ce concept peut avoir un effet Black panther et engendrer des role-model, eh bien tant mieux! 

Supacell donc, l'intrigue est très classique, mais le showrunner prend son temps, développant ses personnages en les faisant se croiser grâce à des seconds couteaux. Certains diront que c'est lent, personnellement j'ai plutôt apprécié ce rythme, n'empêchant d'ailleurs pas l'action, au fur et à mesure que tout se développe. Nous sommes en terrain connu pour ce qui est des pouvoirs et des réactions lors de leurs manifestations, pas de surprise pour ce qui est de l'intrigue, mais l'ensemble est très bien ficelé, et l'on peut espérer de passionnants développements si la plateforme n'annule pas le show. 



Legion, le basculement dans les sérivers

Coucou les sérivores! Cela faisait un moment que j'avais envie de vous parler de l'un de mes show favori; Legion, de  Noah Hawley (réalisateur de la série Fargo), sur FX. Nous allons suivre les péripéties de David Haller, le fils du professeur X, fondateur des X-men, que nous ne verrons pas ici. David Haller est un mutant schizophrène, dont chaque personnalité possède des pouvoirs spécifiques! Un peu comme Crazy Jane dans le sérivers Doom patrol

Je vous encourage à visionner les trois saisons de Legion, qui si elle n'est pas exempte de défauts, dont certaines longueurs difficiles à passer, propose une intrigue de qualité, portée par un casting intéressant. Loin des séries et films sur les mutants, tout tourne ici autour du combat intérieur de David Haller contre Amal Farouk, un mutant classe oméga ayant parasité son esprit durant l'enfance, et passant d'allié incertain à ennemi mortel, sous le nom du Roi d'ombre. Toute une galerie de personnages vient appuyer des éléments totalement incongrus, donnant une saveur toute particulière à Legion, un peu comme ce qui est proposé sur Doctor Who.

Mais le plus intéressant, en tout cas dans l'optique de Comme à la Télé, est le basculement - ou plutôt les différents basculements - du protagoniste principal, certes schizophrène, mais dont les valeurs morales évoluent également, tandis que ses alliés des premiers temps deviennent des adversaires, menacés par la toute-puissance de Legion. Tout cela est instillé au fil des saisons, mais le gentil David Haller des premiers épisodes, luttant exclusivement contre le Roi d'ombre, ne tarde pas à comprendre de les membres de l'organisation sensée le soutenir ne valent guère mieux. Manipulations à tous les étages, révélations en cours de route, tout cela est plutôt classique dans une intrigue à tiroirs, mais dans Legion, outre les nombreuses zones grises, la découverte de ses pouvoirs par David Haller implique également la fameuse corruption des valeurs, et pas seulement par la présence d'Amal Farouk.

De fait, il est intéressant de s'interroger sur cette possibilité de la corrosion des bons sentiments parmi les protagonistes. Ici nous parlons de réelle toute-puissance, avec des pouvoirs permettant de contrôler le Temps et la Matière. Mais à des échelles moindres, est-il possible qu'une once de pouvoir puisse affecter un ou plusieurs de nos protagonistes, au point de les faire vriller? Et si cela advient, le percevront-ils? Dans Legion, nous voyons les alliés de la première heure chercher à contrôler David Haller, terrifiés par ses pouvoirs, est-ce la bonne chose à faire? La réalisation nous fait comprendre que oui, que ce sont eux qui sont dans leur bon droit. C'est ce fil rouge qu'il me semble intéressant d'appliquer, comme si les valeurs morales de ceux qui vrillent ne changeaient pas, alors que le monde autour d'eux en est affecté différemment, les percevant comme des antagonistes. 

La fin justifie-t-elle les moyens? Voilà un adage qu'il me semble intéressant d'appliquer dans un sérivers, non seulement à des antagonistes, mais surtout, à nos protagonistes, en se débrouillant pour qu'ils et elles ne perçoivent pas réellement les implications de leurs actions, les amenant à devenir les vilains de l'histoire. 






Visionnages en cours #03!


Coucou les sérivores! Troisième Visionnages en cours, avec de nouveau des séries en cours, que je suis en train de visionner en fonction de thèmes titillant ma fibre de sériphage, ou plus généralement car le casting m'envoie du rêve. 

Bien entendu, la saison 4 de For all mankind démarrant, je retourne avec grand plaisir dans cette course à la conquête spatiale uchronique, proposée par le créateur du reboot de Battlestar Galactica; Ronald D Moore. Nous sommes dans les années 2000, la guerre froide s'achève avec la collaboration des USA, de l'URSS, de quelques autres pays et du secteur privé, pour une colonisation de Mars un peu plus apaisée. Le moteur ionique permet des voyages plus rapides, et c'est la chasse aux astéroïdes qui démarre. Tout simplement passionnant, dès le premier épisode! 

Je continue Lessons in chemistry, un show porté par Brie Larson parlant cuisine, mais surtout, émancipation des femmes à travers une icône de la télévision des années 60, profitant de sa position pour faire passer des messages aux ménagères. J'aime beaucoup. Le côté bons sentiments est contrebalancé par la bêtise des uns et des autres, engendrant des injustices me faisant enrager. Et malgré cela, le show est presque un feel-good.

Saison 2 pour Invincible, le show de Robert Kirkman, adapté du comic book éponyme. Omni-man est parti, laissant une humanité choquée, et surtout, un fils trahi. Tout cela sent très bon - façon de parler - et comme je ne me souviens pas des premiers arcs, ce sera encore mieux! C'est vraiment très violent, à déconseiller aux âmes sensibles, et cela reste suffisamment différent du cynisme total de the Boys pour rester intéressant. Ici, les super-héros sont héroïques, mais ce sont les combats qui restent excessivement violents, n'épargnant personne.

Egalement une saison 2 pour The Gilded age, de Julian Fellowes! Après Downton abbey, comment créer une histoire chorale de qualité? Eh bien si ce show est un cran en-dessous, il n'en reste pas moins vraiment très bon, avec toute une galerie de personnages aux motivations complexes, et aux moralités étoffées, dans une New-York en pleine expansion grâce aux fortunes engendrées par le chemin de fer. 

Et enfin, une série de Taylor Sheridan, sur le premier marshal noir post guerre de sécession; Lawmen Bass Reeves. Je ne sais pas encore si je vais accrocher à ce show, les personnages sont toujours aussi durs, mais empreints d'humanité, comme dans toutes les séries du showrunner, mais comme avec 1923, malgré un casting intéressant, j'ai peur de certaines redites. A voir! 

Le guide des Kdramas!

 


Coucou les sérivores! Les éditions 404 m'ont gentiment envoyé un exemplaire du Guide des Kdramas, proposé par Sam et les dramas et Hayden Deterra, avec plus de 150 références de séries télé sud-coréennes, mais pas que! Le livre est très coloré, chapitré en fonction des nombreux thèmes comme la romance, la fantasy ou le policier - oui, le terme Kdramas regroupe bien tous les genres - 

C'est un domaine dont je ne connais que les plus populaires séries, et là, c'est un vaste tour d'horizon, avec de nombreuses références et pour chacune, un ressenti de l'autrice, extrêmement pointue sur le sujet, et dont je vous recommande la chaîne Youtube, pleine de pépites passionnantes. On s'immerge très facilement dans tout un autre monde, proche de celui de nos séries occidentales, et pourtant avec ses propres codes, ses figures emblématiques et des codes parfois surprenants. Pour ma part, j'avais toute confiance en Sam et les dramas, je me suis donc laissé guidé à travers ces nombreuses séries, regroupées en thèmes classiques. J'ai particulièrement apprécié les exemples liés à la Thaïlande ou au Japon, que l'analyse fine de l'autrice permet de bien distinguer de la production coréenne.

Merci à 404 éditions pour cet envoi, me permettant d'approfondir ma connaissance sur tout un volet dans le domaine des séries télé. La Corée du Sud est un curieux mélange d'influences asiatiques et occidentales, l'autrice profite d'ailleurs de l'occasion pour aborder des éléments culturels et historiques. L'éditeur propose plusieurs livres liés à la Corée, y compris un de recettes, celui-ci ouvre une porte vers une culture pop surprenante!



The Continental, créer un underground puissant

 


Coucou les sérivores! La courte série dérivée de la saga cinématographique John Wick, produite par Peacock et réalisée par Greg Coolidge, Kirk Ward et Shawn Simmons s'est rapidement terminée, après trois épisodes de 90 minutes, proposant d'approfondir un peu plus cet univers d'assassins internationaux, de règles immuables - mais que tout le monde enfreint - et de codes faisant penser à celui de la piraterie. Pour l'occasion, l'action est recentrée sur le fameux Continental de New York, cette fois-ci dans les années 70 et avec seulement une poignée de protagonistes liés aux films. Pas de Keanu, mais un proto John Wick en première partie, nous faisant brièvement croire à une simple redite de ce qui aura fait le succès de la licence. Fort heureusement, il ne s'agit pas de ça, mais de la classique formule Vengeance/ Braquage, avec l'origin story de Winston Scott, cherchant à s'emparer de l'hôtel, aux mains d'un Cormac O'Connor incarné par un Mel Gibson en pleine crise de cabotinage extrême.

Bon, honnêtement, la série est correct, se laissant regarder malgré quelques longueurs et un braquage dont on voit toutes les grosses ficelles très en avance. L'action est omniprésente, tout le monde est badass, bien habillé et poseur, c'est du John Wick. 

Je profite de son visionnage pour griffonner quelques notes concernant ce qui a fait la force des films, cette mythologie des truands, encore une fois entièrement empruntée au monde fantasmé de la piraterie, avec sa Grande table, ses émissaires, ses armées infinies de porte-flingues et des traditions séculaires. Tout cela peut parfaitement se retranscrire dans n'importe quel contexte un tant soi peu urbain. The Continental nous montre en effet qu'au-delà du fameux hôtel et des groupes influents composant la Grande table, existent des organisations et groupes de truands plus ordinaires, ayant connaissance de ce monde souterrain, mais n'y ayant pas accès. Le personnage de Cormac O'Connor, petit truand local, semble bien avoir été "promu" par la Grande table afin de diriger le Continental, mais la majorité des seconds couteaux que nous découvrons se tiennent prudemment à l'écart des affaires de l'hôtel. 

Il y aurait donc deux mondes souterrains, l'un composé de voleurs, magouilleurs et mafieux ordinaires, avec une moralité plutôt grise, tandis que les organisations regroupées autour de la Grande table seraient plus sombres, unifiées et disposant d'énormes ressources à l'international. Les premiers formeraient autant de points d'entrées pour les seconds, et le cas de Gene nous montre qu'il est également possible de quitter la protection du Continental, bien que la porte de sortie dans ce sens semble plutôt généralement être une mort très graphique. 

Inclure cette structure de l'underground dans un jeu de rôle semble assez simple sur le papier. La Grande table serait une organisation tentaculaire, aux motivations plutôt obscures et sûrement avec des ambitions démesurées, disposant de sa propre monnaie, de règles et rituels pour chaque aspect de la vie de ses membres, ainsi que d'une influence à tous les niveaux supérieurs de la société. Face à cela, des groupes locaux jaloux, convoitant cette forme d'impunité totale, parfois prêts à soutenir les actions d'ambitieux inconscients, cherchant la vengeance ou le pouvoir. L'on comprend à travers les films et la série que la Grande table dispose principalement de moyens de rétorsion extrêmes, brisant non seulement la vie de ses adversaires, mais également leur famille et pour faire bonne mesure, tous leurs proches. 

En réalité, à travers différents jeux de rôles ayant développé de telles organisations tentaculaires, le fanatisme de leurs membres s'apparente fréquemment à une ferveur religieuse, je pense par exemple à la Fraternité écarlate dans le monde de Greyhawk. Ici dans the Continental, nous ne connaissons pas les fondements de la Grande table, ce qui pousse des assassins à se plier ainsi aux règles, au-delà d'une vie de privilèges. Nous y croisons des psychopathes, comme Hansel et Gretel, sans vraiment cerner leurs motivations à servir l'organisation. Mais comme nous voyons ici une préquelle aux films, peut-être qu'il existe des lignées entretenant les principes de la Grande table, un peu comme dans Vampire, la Mascarade, figeant les traditions dans un temps long, donnant ainsi l'impression d'une force immuable, éternelle, usant le plus souvent de son simple nom en tant que menace. Et c'est bien ce mystère autour de la réalité de la Grande table, qui lui donne toute sa puissance, on le voit d'ailleurs s'étioler avec la découverte de plusieurs Continental à travers le monde, et des rebondissements mettant en cause la nature sanctuarisée de l'organisation. 

Quoiqu'il en soit, j'espère que ces quelques lignes vous donneront des pistes pour développer une mystérieuse organisation, encore plus méchante que vos habituels méchants, dissimulée dans l'ombre et influent sur des sociétés entières!



Poker face, la nouvelle Columbo

 

Coucou les sérivores, j'ai déjà abordé le sujet de Poker face, une série Peacock réalisée par Rian Johnson, également sur Knives out et Glass onion, et même si le show n'est pas terminé, je profite du visionnage d'un nouvel épisode pour vous en toucher deux-trois mots.

Nous suivons les péripéties de Charlie Cale, interprétée par Natasha Lyonne, ayant la capacité de détecter les mensonges de manière intuitive. Un don dont elle se serait bien passé, car l'entraînant invariablement dans de sordides histoires, la forçant tout d'abord à fuir, poursuivie par un puissant personnage mafieux, puis à errer d'un petit job à l'autre, avec à chaque fois un nouvel environnement, et des crimes qu'elle révèle au grand jour.

La structure des épisodes est toujours la même, nous montrant le ou les criminels en train d'élaborer et mettre leurs plans à exécution, puis retour en arrière pour nous révéler comment Charlie se voit mêlée à tout le bazar, et parvient à discerner les mensonges.

Poker face est clairement taillée sur mesure pour l'actrice Natasha Lyonne, qui irradie ici d'un magnétisme incroyable, rendant son personnage un peu babacool très attachant. Pas du tout justicière, sans aucun super-pouvoir, elle tente juste de faire son possible pour révéler les crimes. Tout cela rappelle Columbo, tant dans la structure des épisodes que dans son côté débonnaire. Mais si l'inspecteur s'attaquait généralement à la bourgeoisie, Charlie Cale vie sur la route et croise des gens bien plus ordinaires, s'attachant à eux, montrant même les côtés humains des criminels.

Réalisateur inspiré, rôle principal extrêmement brillant, casting prestigieux à chaque nouvel épisode, je ne peux que vous recommander chaudement Poker face, tant pour la qualité de la série, que pour l'inspiration rôliste autour de scénarios aux structures originales. 

Rétro-série #03 : Les années 70!

 


Coucou les sérivores! Terminado le noir et blanc des sixties, place à la couleur, aux pantalons pattes d'éléphant et à un éclairage un peu plus cru dans les séries contemporaines! Pour le monde des séries télévisées, les années 70 correspondent à une explosion des achats de téléviseurs, et donc d'un besoin grandissant de la consommation de contenus aptes à maintenir le grand public en attente des spots publicitaires. Pour ce faire, la série policière reste le principal atout des networks, avec la création du Procedural, un genre nous montrant la méthodologie d'un héros pour résoudre des crimes, avec un soupçon de technique policière, un peu de bagarre et beaucoup de hasard heureux. Bien évidemment, je parle de Columbo, incarné par Peter Falk. Voilà l'expérimentation typique de cette période, nous montrant un inspecteur du LAPD, n'aimant ni les armes, ni les autopsies, ne courant pas après les criminels, ayant peur de l'eau et des hauteurs. Pas tout à fait un concurrent à Rick Hunter donc! La série Columbo, bien que faible scénaristiquement, nous présente les crimes en début d'épisode - il s'agira d'ailleurs invariablement d'une personne de pouvoir - le déroulement amenant ainsi les spectateurs à s'interroger sur le comment Columbo va découvrir le ou la criminel.le.

Les années 70, c'est aussi pour les séries une occasion d'aller tourner en extérieur, essentiellement dans les grands centres urbains, où l'on va dynamiser les poursuites en voitures, mais surtout montrer une certaine forme du réel. Les minorités ethniques sont là, surtout dans le genre de la sitcom, où un humour convenu permet malgré tout de faire passer des messages sociétaux. On ne dénonce pas vraiment, mais le message passe. On parle également un peu plus des femmes, avec les héroïnes de Charlie's angelsou, dans un tout autre registre, l'adaptation de la Demoiselle d'Avignon - même si par chez nous, les modes restent ancrées dans les sixties - C'est d'ailleurs la déferlante des show américains sur le monde, comme Starsky and Hutch, montrant donc un environnement urbain prospère et à la limite de l'étouffement. 

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Pour CàlT, jouer dans les 70's est l'occasion d'aborder la série policière d'action, centrée sur des personnages ancrés dans le réel, mais accomplissant de temps à autre des actions d'éclat. Autant dire que ce sera l'Audace qui devra être privilégiée. L'autre idée apportée par les seventies sera celle d'une satire sociale incluse dans une sitcom. Imaginons le concept du tournage d'une sitcom, avec des participant.e.s issu d'une ou plusieurs minorités, devant faire passer un message sociétal allant contre les normes établies, d'un point de vue pédagogique, ce genre de session serait plutôt intéressant.

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Visionnages en cours #02

 


Coucou les sérivores! Second Visionnages en cours, avec de nouveau des séries en cours, que je suis en train de visionner en fonction de thèmes titillant ma fibre de sériphage, ou plus généralement car le casting m'envoie du rêve. 

Je commence avec ce qui est pour moi une valeur sûre à tous les niveaux : Poker face, un show de Rian Johnson (Knives out et Glass onion), sur Peacock, et avec dans le rôle principal, fait sur mesure, Natasha Lyonne, éblouissante en ancienne joueuse de poker, se tenant - difficilement - à carreau, car disposant du don de sentir les mensonges. La série démarre très fort, avec toute une galerie de seconds couteaux auxquels il ne faut pas trop s'accrocher. 

The Last of us, sur HBO avec un duo très attachant à base de Bella Ramsey et Pedro Pascal... Et pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent. C'est bien ficelé, on ne s'ennuie pas, mais il ne se passe pas grand chose, et malheureusement, la traversée d'un monde apocalyptique peuplé de monstres zombifiés, ça a déjà été vu un certain nombre de fois. N'ayant pas joué aux jeux vidéos, j'ai surtout la sensation que chaque rencontre est un clin d'oeil pour les fans, ce qui me laisse un peu de côté.

Hello tomorrow, sur Apple tv, est un show rétro-futuriste nous faisant suivre le quotidien de vendeurs de propriétés clés-en-main sur la Lune. Pour le moment, ce n'est pas très intéressant et j'ai surtout l'impression que l'aspect rétro-futur est juste saupoudré sur une série de portraits nous faisant surtout du drama familial. On verra bien! 

Ma série feel-good du moment, elle aussi sur Apple tv, c'est Shrinking, de et avec Jason Segel, excellent en psy paumé aprés la mort de son épouse, reprenant pied peu à peu grâce à ses patients, sa fille, sa voisine encombrante et surtout, grâce à un Harrison Ford bougon et très touchant. Si vous aimez Ted Lasso, Shrinking vous fera autant de bien! 

Grosse hésitation avant le visionnage du pilote de cette saison 3 de Star trek Picard, sur Paramount+. Je n'avais même pas pu finir la saison 2, tellement Q et ses intrigues à deux balles ne m'ont jamais intéressées, mais ici nous repartons plutôt sur de la bonne vieille nostalgie, avec l'introduction de Beverly Crusher, et du reste de l'ancien équipage, tout en incluant les nouveaux copains et copines de Jean-Louc! 

Warrior nun, l'église catholique en PLS

Coucou les sérivores! Bon alors je n'en attendais rien, mais finalement, je me suis laissé entraîné dans un visionnage intensif de Warrior nun, de Simon Barry, sur Netflix, librement adaptée du comic book de Ben Dunn. Nous y suivons les aventures d'Ava, une adolescente tétraplégique et accessoirement morte, recevant le Halo, une puissante relique la ressuscitant et lui conférant des pouvoirs surhumains. Elle est rapidement approchée par les Sœurs de l'Ordre de l’Épée cruciforme, combattant les démons à coups de tatanes et de flingues. En tant que Nonne guerrière, Ava est l'élue de cet ordre religieux et doit mener la guerre. Malheureusement, cette destinée ne l'enchante pas tellement, et l'on va passer pratiquement toute la première saison à la voir douter, lutter contre les choix qui lui sont imposés. 

L'intrigue n'est pas folle, les personnages pas tellement intéressants, mais il y a une dynamique, un rythme différent des habituels produits Netflix, avec même une certaine intensité dramatique de temps à autre. D'ailleurs, le ton se veut souvent plus dramatique que dans d'autres shows s'adressant aux teenagers, et l'on peut se voir happer, le temps d'un binge-watching.

En termes de jeu, l'adaptation pour CàlT devrait se rapprocher d'une ambiance super-héroïque, avec des personnages formant probablement une cellule de nonnes affrontant démons et possédés. 12 jetons devraient suffire à créer une différence entre les personnages, supérieurement entraînés au combat, et des humains ordinaires. Impliquer la Nonne guerrière entraînera sûrement un déséquilibre entre les rôles, comme dans le jeu Scales de Croc, mais en figurante, pourquoi pas. 

 

Mais alors, que faire de sympa dans un tel sérivers? L'intrigue principale implique la présence d'une dimension voisine, d'où serait arrivé l'ange Adriel, ayant fait don de son aura divine à la première Nonne guerrière. Nous allons découvrir que les fondements de cette histoire sont plus complexes que prévus, et que la hiérarchie pontificale s'avère quelque peu vérolée. Cela reste cependant une série de pure action, inutile d'y placer des mystères complexes, ou des sous-intrigues développant le lore. Sans surprise, Adriel est méchant, plusieurs alliés trahissent en cours de route, seul subsiste le noyau dur des gentils, rapidement identifiables. 

Il n'y a pas vraiment de pouvoirs surnaturels, à l'exception du Halo et des armes en divinium. Tarrasques et démons sont des antagonistes ne pouvant que très difficilement être vaincus par des soeurs ordinaires, mais nous découvrons quelques petites entorses à cette règle, par exemple avec l'implantation de divinium dans un corps humain, ou en tatouages, pour le Père Vincent. Il est également tout à fait concevable que d'autres serviteurs de Reya, l'entité tenant lieu de Dieu ici, agissent pour leur propre compte sur Terre, en ayant influencé les autres religions du Livre, ou pourquoi pas, de plus anciennes, donnant naissance à des mythes connus. Sans l'implication de la Nonne guerrière, il est possible de revenir à des intrigues centrées sur une ville ou une région, avec des antagonistes plus modestes qu'un ange. 


 

Outre l'action devant être mise en avant, il sera également important d'amener un contexte historique, lié à l'intrigue et aux personnages. Un côté investigation pourra ainsi être mis en place, qu'il faudra entretenir avec un rythme soutenu. Il est aussi possible de déplacer l'action à une autre époque, la série mentionne d'autres Nonnes guerrières, et encore une fois, il est tout à fait possible de développer d'autres chapitres de sœurs à travers le monde, voir même, une organisation similaire liée à religion différente.

Lovecraft country, l'enfer tentaculaire, c'est les autres!

En 2020, HBO aura eu la bonne idée d'ajouter Lovecraft country à son catalogue. Adaptation du roman éponyme de Matt Ruff, le show est produit par Misha Green, Jordan Peele et JJ Abrams et nous parle de cette bonne vieille Amérique des années 50. 
Hommage au genre pulp, la série va allégrement mélanger du fantastique, de l'horreur et de la science-fiction, nous faisant suivre un groupe de personnages noirs, dans le cauchemar de la ségrégation, pas si lointaine que cela, et pouvant revenir bien trop rapidement. Nous allons également voyager dans différentes dimensions, à travers d'autres mondes et époques. L'aspect horrifique goût Lovecraft est presque anecdotique, mais en réalité, c'est pratiquement toute l'intrigue qui passe au second plan face à la dénonciation d'une époque, d'une société, de laquelle, clairement, nous ne sommes pas si éloignés que cela. 

J'avais visionné une première fois quelques épisodes de Lovecraft country, et avait justement trouvé que le propos, la dénonciation du ségrégationnisme, ne me parlait pas particulièrement, et qu'il s'agissait d'une série militante, intéressante, mais ne s'adressant pas à moi. J'y suis revenu récemment, et si le show possède quelques défauts, celui d'amener justement ses sujets avec de gros sabots, entre autre, il n'en reste pas moins intéressant pour son contenu fantastique. Les personnages ne sont pas vraiment développé, mais permettent de partir dans plusieurs directions intéressantes, comme la passionnée d'astronomie, vivant plusieurs versions d'elle-même à travers le temps. On comprendra rapidement qu'il n'y a pas vraiment de fil conducteur, que chaque personnage aurait pu avoir son épisode dédié pour plus de clarté, mais au final, tout se mélange, et rien ne va jamais bien loin. Il n'en reste pas moins que Lovecraft country est une série intéressante, justement car elle part dans toutes les directions, en donnant des perspectives intéressantes. Je l'ai revue en tant que pratiquant du jeu de rôle, et y ai trouvé mon compte, en matière de pistes à explorer. 
Je sais que la série a fait un bide, avec des critiques très virulentes sur son aspect "black live matter", mais les Lois Jim Crow sont une réalité, et nos grands-parents vivaient à cette époque, preuve en est que tout cet enfer bien réel peut très bien revenir, au nom de la sécurité, ou de la démocratie. Lovecraft country est une série maladroite, sans doute, mais son propos est à écouter.  

La petite maison dans la prairie... Des valeurs humaines avant tout!

 


Coucou les sérivores! Little house on the prairie, c'est plus de 200 épisodes diffusés à partir de 1974 par NBC, crées par Michel Landon, et avant cela, il s'agit d'une série de romans éponymes de Laura Ingalls Wilder, accessoirement, c'est un monument dans le genre de la série familiale - j'allais écrire "de la comédie familiale", mais c'est bien plus que cela - maintes et maintes fois rediffusée à travers le monde. 

L'avantage avec la Petite maison dans la prairie est qu'il n'y a pas vraiment besoin d'en faire un résumé. Tout le monde se souvient de ce générique, ou à chaque épisode, une petiote se gauffre en dévalant une colline herbeuse. C'est l'histoire, à l'origine autobiographique, d'une famille de pionniers, les Ingalls, partant du Wisconsin vers Plum creek, dans le Minnesota, sur la nouvelle frontière américaine, dans la seconde moitié du XIXème siècle. Nous allons pouvoir observer leur existence, ainsi que celles des habitants d'une petite ville frontalière, confrontés à toutes les catastrophes naturelles imaginables, tous les travers humains, mais cela, en faisant preuve des plus hautes valeurs humaines. 

Nous dirons que ce tableau dépeint dans la série, sur la vie à la frontière, est pour le moins angélique, même si le show va classiquement alterner épisodes dramatiques et d'autres plus légers. Tout le monde est bien habillé, propre et poli. C'est une série familiale, l'intérêt n'est finalement pas de montrer une réalité, pour le moins compliquée et un peu plus sale, mais plutôt de porter des valeurs positives, en lien avec la famille. Sans surprise, nous retrouvons ici le soft power américain, nous vantant ce mode de vie des Ingalls comme vertueux et idéal. Néanmoins, nous sommes dans les années 70, et malgré un "tout le monde est beau, tout le monde il est gentil", quelques épisodes mentionnent une certaine forme d'émancipation des filles, ou abordent la question de la différence culturelle et ethnique. 

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Il apparaît évident que faire jouer une session de Comme à la télé dans le sérivers la Petite maison dans la prairie ne nous plongera pas dans de folles aventures empreintes de violence et d'impasses à la mexicaine! De par sa popularité, le show sera plutôt employé pour viser son public-cible : La famille. Les messages seront simples, les défis à taille humaine et l'action tournée vers l'investigation et le dialogue. Un parfait outil de cohésion familiale.

Pour le côté technique, pas grand chose à ajouter. 8❂ suffiront amplement à définir les personnages, les spécialités seront ancrées dans l'artisanat ou le relationnel, les phrases-chocs seront des gimmicks anodins ou humoristiques. Il faut comprendre que les pionniers de Little house on the prairie ne sont en rien ceux des show modernes comme 1883, par exemple. Leurs vies sont émaillées de drames, mais d'un épisode à l'autre, tout revient à la normale, les conséquences ne sont pas énormes. Sauf lorsqu'il s'agit de coller de près aux évènements des récits de l'autrice, comme la famine ou un terrible blizzard. 

Bien qu'elle aura été employée de temps à autre, la structure en arcs narratifs est à éviter, afin d'entretenir un sentiment de légèreté, amenant pour les participant.e.s la certitude que l'affaire se règlera en fin d'épisode. Les flashbacks conservent leur utilité, mais je recommande de n'employer ni les ellipses, ni les Deus ex machina. Une session de la Petite maison dans la prairie se voudra plutôt être pédagogique, afin de mettre en lumière l'entraide et les liens familiaux, face à un monde moins complexe que la réalité, mais pouvant amener quelques défis. 


Il ne faudra pas oublier que les pires méchants dans ce sérivers sont justes bêtes ou ignorants, et qu'un peu de bonté et d'argumentation les ramènera à la raison. Criminels et indiens ne provoqueront jamais de carnage, et jouer sur la corde sensible, en essayant de comprendre pourquoi ils sont si méchants, résoudra plus sûrement la scène qu'un duel au crépuscule - parce que oui, il y a des flingues, mais ils ne servent pas à tuer

Un point intéressant serait d'incarner des enfants, un peu comme dans le sérivers Stranger things (un article ICI), afin de limiter les possibilités d'actions, tout en incitant à jouer avec une certaine candeur, mais également afin d'avoir la contrainte des Parents. 

Vous l'aurez compris, la Petite maison dans la prairie n'est qu'un prétexte afin d'appuyer, le temps d'une session de jeu, sur des valeurs morales à mettre en lumière. Sa popularité permets d'entrer facilement dans le sérivers avec des références communes, et de jouer sans violence, ce qui est aujourd'hui fréquemment demandé par les curieux et curieuses souhaitant découvrir le loisir. L'idée même de jouer la famille Ingalls fera sourire, et c'est encore la meilleure porte d'entrée vers le jeu de rôle!