Hippocrate, la terrifiante réalité crue

Coucou les sérivores! Bon, fin de la saison 3 pour Hippocrate, la série médicale française de Thomas Lilti, les choses ne s'arrangent pas à l'hôpital Raymond-Poincarré, où après la période COVID et la gestion des urgences par les internes, voilà donc la situation sous tension de l'Hôpital avec sa gestion purement administrative, les coupes budgétaires - vous savez bien qu'il n'y a pas d'argent magique - et nous voici donc dans les aberrations inhumaines auxquelles nous avons toutes et tous l'occasion de nous confronter, depuis de nombreuses années.

Des critiques comparent cette série à Grey's anatomy, mais en fait, l'écriture est bien à la française, j'entends par là la qualité des plus récentes séries françaises, la plupart d'ailleurs produites par Studio Canal. Le ton est très sombre, portant un regard désabusé sur cette gestion catastrophique des personnels comme des moyens. Et malgré l'enfer que sont les urgences, internes et infirmiers se battent pour leurs patients, au détriment de leur vie personnelle.

Le casting est toujours impeccable, avec une Louise Bourgoin totalement dévouée à son travail, et une Alice Belaïdi à fleur de peau. A chaque épisode, on se demande où se trouve le point de rupture, tant les situations sont complexes, rendues insolubles par une administration fermée et des services cherchant à se préserver. 

Difficile d'envisager une adaptation en jeu de rôle, tant pour l'univers médical hyper technique que pour la violence des cas. On parle souvent de Voiles et de Lignes, de X-card et sécurité émotionnelle, ici avec cet univers nous affectant toutes et tous dans l'intime, jouer s'avère bien compliqué, même s'il existe des moyens de désamorcer les moments les plus intenses. Je vous parlerai de Mercy point dans un prochain article.

En attendant, si vous aimez les séries dramatiques françaises, jetez vous sur Hippocrate, elle prend aux tripes mais propose une vraie expérience. 



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