Je vous encourage à visionner les trois saisons de Legion, qui si elle n'est pas exempte de défauts, dont certaines longueurs difficiles à passer, propose une intrigue de qualité, portée par un casting intéressant. Loin des séries et films sur les mutants, tout tourne ici autour du combat intérieur de David Haller contre Amal Farouk, un mutant classe oméga ayant parasité son esprit durant l'enfance, et passant d'allié incertain à ennemi mortel, sous le nom du Roi d'ombre. Toute une galerie de personnages vient appuyer des éléments totalement incongrus, donnant une saveur toute particulière à Legion, un peu comme ce qui est proposé sur Doctor Who.
Mais le plus intéressant, en tout cas dans l'optique de Comme à la Télé, est le basculement - ou plutôt les différents basculements - du protagoniste principal, certes schizophrène, mais dont les valeurs morales évoluent également, tandis que ses alliés des premiers temps deviennent des adversaires, menacés par la toute-puissance de Legion. Tout cela est instillé au fil des saisons, mais le gentil David Haller des premiers épisodes, luttant exclusivement contre le Roi d'ombre, ne tarde pas à comprendre de les membres de l'organisation sensée le soutenir ne valent guère mieux. Manipulations à tous les étages, révélations en cours de route, tout cela est plutôt classique dans une intrigue à tiroirs, mais dans Legion, outre les nombreuses zones grises, la découverte de ses pouvoirs par David Haller implique également la fameuse corruption des valeurs, et pas seulement par la présence d'Amal Farouk.
La fin justifie-t-elle les moyens? Voilà un adage qu'il me semble intéressant d'appliquer dans un sérivers, non seulement à des antagonistes, mais surtout, à nos protagonistes, en se débrouillant pour qu'ils et elles ne perçoivent pas réellement les implications de leurs actions, les amenant à devenir les vilains de l'histoire.
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