Coucou les sérivores! Bon allez, nouvelle proposition rôliste, car annoncer fièrement aux novices qu'il est possible de tout adapter en jeu de rôle, c'est une chose, le prouver en est une autre! Et mine de rien, jouer dans une comédie nécessite finalement pas mal de préparatifs en amont, afin de bien cadrer nos participant.e.s, tout en assurant un déroulé dynamique et harmonieux de l'aventure.
L'exemple du Flambeau : les aventuriers de Chupacrabra, de Jonathan Cohen, Jérémie Galan et Florent Bernard, sur Canal +, est un bon exemple de parodie d'émission de télé-réalité, mais représente également un défi à mettre en place pour mes Metteurs et Metteuses en scènes [MeS] de Comme à la Télé. En effet, que l'on aime ou pas l'humour absurde à la Monthy Python, c'est bien le travail d'écriture qui transparaît dans ses rafales de blagues bien lourdes. La comédie implique un rythme particulier et une préparation aussi pointue que n'importe quel drama.
Plus que jamais, il faudra avec un sérivers saveur comédie s'appuyer sur les Protagonistes, qui se devront d'avoir une Spécialité plutôt incongrue, mais de manière surprenante, finalement utile, mais également une Identité aussi banale et cliché que possible. On ne basculera pas dans les étrangetés du Kamoulox, mais Tony Tonic est coach sportif, William est influenceur, Hervé est membre d'une secte. Alors qu'une session de Comme à la Télé peut démarrer dès que tout le monde est enfin là, avec la notion de comédie, la session zéro sera plus que jamais nécessaire, impliquant d'échanger sur le type d'humour souhaité, les dérapages s'avérant plus fréquents avec ce genre.
Dans le Flambeau, ce sont les interactions qui priment, le décor est anecdotique, car finalement, tout peut arriver, même avec la notion d'isolement présentée initialement. Marco le pâtissier colombien débarque au beau milieu du show, et l'on se rend compte que le reste de l'île est occupé par des habitants. C'est sur ce point que les MeS devront veiller au grain, l'humour incitant à s'approprier facilement et longuement la parole, la répartition de cette dernière sera plus que jamais à imposer. Contrairement au show, où le personnage de Marc est central - mais l'on retrouve toujours la même structure, par exemple dans Brooklyn 911 avec le personnage de Jack Peralta - ici il faudra veiller à ce que chaque Protagoniste puisse briller, pourquoi pas en lui attribuant un Second rôle dédié afin de pouvoir sortir régulièrement sa Phrase-choc ou un gimmick absurde.
Le plus simple est encore de créer une table de rencontres, afin de disposer d'accroches permettant de relancer en cas de flottement, ou de remettre une pièce dans la machine. Au final, plus encore que pour le drama, l'humour absurde va nécessiter une vigilance particulière de la part du MeS, autant pour l'intrigue, que pour le maintien d'un rythme propre à ce genre. Les scènes pourront ne pas être objectivement drôles, l'essentiel est encore que tout le monde s'amuse, et pour ce faire, la vigilance va porter aussi bien sur la capacité à l'auto-dérision que celle à canaliser le groupe. Jouer l'humour absurde est très certainement aussi difficile qu'interpréter les drames les plus sombres. Il ne faut donc pas hésiter à préparer une trame bien consistante, et les épisodes du Flambeau sont de parfait modèles pour se faire ses propres sessions en mode télé-réalité!
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