L'idée principale est, bien entendu, d'entrecouper les épisodes avec de véritables parties du jeu au cœur de votre sérivers. Cela peut en effet être un jeu abstrait comme les échecs, les dames ou le senet, mais également des jeux plus contemporains, et dans ce cas, les possibilités sont infinies - oui bon, presque - le tout étant d'axer le récit sur la compétition et renforcer l'importance du jeu lui-même, pour en faire un antagoniste à part entière. Comme dans la série, les protagonistes pourront développer des liens et avoir même des comportements rationnels, des attitudes sociales cohérentes - ce qui est particulièrement rare dans nos séries que nous aimons - mais au final, l'un des enjeux majeurs dans un tel sérivers sera de maîtriser le jeu lui-même.
Que dites-vous de faire des mises de Drama, seul, face à un plateau de jeu? Simplement pour tenter d'apprivoiser la bête, avec des scènes donnant aux pièces un certain mystère, voir, des émotions leur étant propres. Il faut, pour le Metteur en scènes donner de la résistance à la forme matériel du jeu, quitte à octroyer des qualités animales, ou mystiques. Les rencontres avec celles et ceux ayant maîtrisés les arcanes cachées seront ainsi présentés tels des sages, détenteurs de rites mystérieux, plutôt que de simple joueurs et joueuses.
Attention toutefois à ne pas dépasser certaines limites avec la notion de mystère autour du jeu, les protagonistes restent au centre du sérivers et sont de préférence, au moins des maîtres dans leur art. L'idéal est de présenter des adversaires ou des initiés redoutables, mais possédant des failles - les fameux méchants que l'on aime détester - nous le voyons dans Queen's gambit, l'héroïne semble inarrêtable, sauf par elle-même et ses addictions.
D'ailleurs oui, la notion du sérivers à la Queen's gambit peut très bien impliquer des scènes autour de véritables parties sportives, comme dans Captain Tsubasa... Olive et Tom! Pourquoi pas? Les participant.e.s conserveraient leurs rôles, mais entrecouperaient des sessions autour de la table avec d'autres sur un terrain, improvisé ou pas. Difficilement concevable pour le rôliste de base, mais en effet, il existe un monde au-delà de la cave où nous créons des univers étranges, autant l'utiliser lui aussi comme terrain de jeu! Sans surprise, nous retrouvons les mêmes ressors dramatiques dans Captain Tsubasa que dans Queen's gambit, ils sont finalement assez classiques, universels, et ce qui donne toute sa saveur à ce genre de sérivers est bien la notion du Jeu comme antagoniste, tel un adversaire en chair et en os.
Petite précision, à prendre en compte ou non; L'idée d'inclure des parties réelles de jeu implique a minima deux adversaires, qui ne devraient pas être des participant.e.s. Ce sera plutôt le Metteur en scènes qui jouera les antagonistes, et il ne faudra pas hésiter à truquer le jeu - si cela est possible - ou a ramener le jeu de rôle en pleine partie, avec par exemple des mises difficiles à réussir, pour entretenir la notion de challenge. On ne joue pas au Jeu pour lui-même, mais comme outil d'interprétation et de décors dans un sérivers pour CàlT.
Dernière petite chose, sur laquelle je reviendrai bientôt, la musique. Queen's gambit se démarque, entre autre, par une bande son en or, et sans aller jusqu'à composer vous-même les titres pour rythmer votre sérivers, une sélection de musiques connues permettra aux participant.e.s de noter les références, et de créer plus facilement des scènes d'anthologie.
C'est une super idée! J'aime beaucoup cet article, et cette série également!
RépondreSupprimerTrès sympa cet article, je vais réfléchir à intégrer cette idée.
RépondreSupprimerAdorée la série, et tu as raison de proposer ce genre d'idée, c'est original et ça me plaît beaucoup!
RépondreSupprimerUne belle découverte, merci, et de bonnes idées ici!
RépondreSupprimerVu les photos, c'est une série sur le serrage de mains.
RépondreSupprimertout simplement géniale cette série. Très bien cet article!
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