Warrior nun, l'église catholique en PLS

Coucou les sérivores! Bon alors je n'en attendais rien, mais finalement, je me suis laissé entraîné dans un visionnage intensif de Warrior nun, de Simon Barry, sur Netflix, librement adaptée du comic book de Ben Dunn. Nous y suivons les aventures d'Ava, une adolescente tétraplégique et accessoirement morte, recevant le Halo, une puissante relique la ressuscitant et lui conférant des pouvoirs surhumains. Elle est rapidement approchée par les Sœurs de l'Ordre de l’Épée cruciforme, combattant les démons à coups de tatanes et de flingues. En tant que Nonne guerrière, Ava est l'élue de cet ordre religieux et doit mener la guerre. Malheureusement, cette destinée ne l'enchante pas tellement, et l'on va passer pratiquement toute la première saison à la voir douter, lutter contre les choix qui lui sont imposés. 

L'intrigue n'est pas folle, les personnages pas tellement intéressants, mais il y a une dynamique, un rythme différent des habituels produits Netflix, avec même une certaine intensité dramatique de temps à autre. D'ailleurs, le ton se veut souvent plus dramatique que dans d'autres shows s'adressant aux teenagers, et l'on peut se voir happer, le temps d'un binge-watching.

En termes de jeu, l'adaptation pour CàlT devrait se rapprocher d'une ambiance super-héroïque, avec des personnages formant probablement une cellule de nonnes affrontant démons et possédés. 12 jetons devraient suffire à créer une différence entre les personnages, supérieurement entraînés au combat, et des humains ordinaires. Impliquer la Nonne guerrière entraînera sûrement un déséquilibre entre les rôles, comme dans le jeu Scales de Croc, mais en figurante, pourquoi pas. 

 

Mais alors, que faire de sympa dans un tel sérivers? L'intrigue principale implique la présence d'une dimension voisine, d'où serait arrivé l'ange Adriel, ayant fait don de son aura divine à la première Nonne guerrière. Nous allons découvrir que les fondements de cette histoire sont plus complexes que prévus, et que la hiérarchie pontificale s'avère quelque peu vérolée. Cela reste cependant une série de pure action, inutile d'y placer des mystères complexes, ou des sous-intrigues développant le lore. Sans surprise, Adriel est méchant, plusieurs alliés trahissent en cours de route, seul subsiste le noyau dur des gentils, rapidement identifiables. 

Il n'y a pas vraiment de pouvoirs surnaturels, à l'exception du Halo et des armes en divinium. Tarrasques et démons sont des antagonistes ne pouvant que très difficilement être vaincus par des soeurs ordinaires, mais nous découvrons quelques petites entorses à cette règle, par exemple avec l'implantation de divinium dans un corps humain, ou en tatouages, pour le Père Vincent. Il est également tout à fait concevable que d'autres serviteurs de Reya, l'entité tenant lieu de Dieu ici, agissent pour leur propre compte sur Terre, en ayant influencé les autres religions du Livre, ou pourquoi pas, de plus anciennes, donnant naissance à des mythes connus. Sans l'implication de la Nonne guerrière, il est possible de revenir à des intrigues centrées sur une ville ou une région, avec des antagonistes plus modestes qu'un ange. 


 

Outre l'action devant être mise en avant, il sera également important d'amener un contexte historique, lié à l'intrigue et aux personnages. Un côté investigation pourra ainsi être mis en place, qu'il faudra entretenir avec un rythme soutenu. Il est aussi possible de déplacer l'action à une autre époque, la série mentionne d'autres Nonnes guerrières, et encore une fois, il est tout à fait possible de développer d'autres chapitres de sœurs à travers le monde, voir même, une organisation similaire liée à religion différente.

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